mardi 28 juin 2016

La crise de la trentaine [et si on en parlait...]


Quand j'ai fêté mes 29 ans, j'ai senti (quelques jours après) une colère montait, je n'arrivais pas à l'apaiser et j'étais fâchée pour tout et pour rien, très désagréable. Et c'est là qu'on m'a dit : " l'homme fait la crise de la quarantaine, la femme celle de trente et cinquante ". En y réfléchissant, je sais bien que tout le monde ne l'a fait pas spécialement mais peut être que ça joue quand même...

De toute façon, j'avais cette colère inexplicable, ce ras-le-bol, cet épuisement. A force, j'ai cohabité avec. Puis j'ai eu ces propositions d'emplois, j'ai eu l'esprit occupé et je n'ai plus prêté attention à mes émotions. Les deux propositions n'ont rien donné, j'étais blasée. Pas dans le sens de ne pas avoir les jobs mais dans le sens qu'à la base je ne cherchais pas de travail et qu'au final j'avais fini par y croire.

Le temps a passé et les soucis de la vie quotidienne ont repris leur train-train... je ne pensais plus à rien, j'avançais et c'était le principal.

Puis il y a quelques jours, je me suis levée et j'étais en colère. Super. J'ai vraiment eu l'impression qu'elle revenait et qu'en plus elle s'installait.


J'ai pris le temps de réfléchir : pourquoi ?

Je pense que je suis en train de tourner une page et je sais que la première partie va être fini et que je n'aurais pas la possibilité de retour en arrière. Qu'il faut accepter ce qui est passé et où on en est.

Je réfléchi à la petite fille qui est en moi et je me demande si mes rêves d'avant 30 ans sont réalisés ou non et si ce qui m'attend ensuite et rempli de beaux projets.

C'est un peu simple et peut être inefficace mais voici 
mon petit point sur ma petite vie :)


Avant 30 ans, je voulais et j'ai réussi : fonder une famille, avoir des enfants, me sentir mieux et être entouré d'amies, avoir et lire beaucoup de livres, avoir mes animaux de compagnie, avoir une grande maison avec jardin à la campagne.

Ce que je voulais et que je n'ai pas fait : avoir 4 enfants, dessiner et peindre tous les jours, ne plus être dépensière, ne plus me braquer avec ma famille, être moins bordélique et moins procastinatrice.

Si je me suis nettement améliorée ces derniers temps sur certains points, à presque 30 ans il y a encore du boulot.

Je sais qu'il est important de ne pas regarder en arrière pour pouvoir avancer mais une mise au point rapide me semblait nécessaire pour pouvoir passer cette étape et surtout apaiser mes colères.

Pourquoi suis-je en colère ?
Je pense que je suis trop gentille et que je fais souvent des concessions et que, comme beaucoup de maman, je me mets en retrait et je m'oublie trop souvent. On a beau râlé, les 3/4 du temps on prend sur soi. Je pense d'autant plus que le fait de ne pas travailler peut amener plus souvent ces sensations. Je me répète souvent qu'il faut que je change tel ou tel chose et quelques semaines après j'en suis toujours au même point. Rien ne m'empêche pourtant. Mon mari est très compréhensif et tant qu'on en discute, je me sais libre de faire ce qu'il me plaît. Mes enfants en dehors du fait qu'il faudrait peut être attendre encore un peu vu leur jeune âge mais sinon je ne me sens pas coincé, il y a toujours moyen de s'arranger. Donc ma colère est envers moi et juste envers moi. Je suis fâchée de ne pas me donner les moyens, de ne pas être celle que je voudrais. Mais n'est-ce pas utopique ? On rêverait d'être toutes des super-womans et si on crie haut et fort qu'être une mère imparfaite c'est vivable aussi, au fond je crois qu'on aimerait pouvoir porter toutes les casquettes. J'aimerais être plus sereine, moins stressée et moins flippée de la vie, c'est usant. J'aimerais être drôle et rire au moins une fois par jour. J'aimerais avoir mille idées et les réaliser sans me dévaloriser. J'aimerais peindre et dessiner sans me dire que ça va encore une fois être de la m****. J'aimerais être celle qui ose. Celle qui part à l'aventure. J'aimerais être celle qui prend soin d'elle et qui est juste jolie même si c'est dimanche. J'aimerais être celle qui sait s'exprimer sans rougir et sans se braquer.... 

Cela fait plusieurs années que j'aimerais être l'autre, pas tout le temps heureusement mais régulièrement quand même. Je crois que 30 ans c'est quand on réalise qu'on ne changera pas et qu'il est temps de s'accepter vraiment dans son rôle d'adulte.

Qu'est-ce qui va se passer ensuite ?

Je ne sais pas vraiment, je me dis que la vie et ses changements me surprendront toujours et qu'il est presque impossible que je sache réellement où j'en serais dans 5 ou 10 ans.
Disons que je vais commencer par m'accepter, ça risque de ne pas se faire du jour au lendemain en plus.
Et peut être que j'oserai plus, que je me lancerai un peu plus de défi et que je découvrirai un tas de choses chouette et il y aura peut-être un peu d'aventures (j'y crois moins là déjà).

Et vous, vous avez passé les 30 à l'aise ?

PS : je n'aime pas spécialement ce genre d'article, je ne suis pas encore totalement à l'aise sur le fait de me livrer (mon côté angoissé, bonjour) mais c'est aussi un soulagement de pouvoir parler de ce qu'on ressent et de pouvoir le partager (donc soyez indulgente) merci <3

8 commentaires:

  1. c est marrant ton article enfin marrant je sais pas mais je n y retrouve bcp !! et je suis encore en colere des fois ... sur je que j aurais voulu faire ou sur ce que je devrais faire..pas facile tout ca !! bisous ma petite mathilde

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    1. merci Laure <3 vivement cet été prendre le temps de se , on parlera de nos colères ;)

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  2. Il n'a pas d'âge pour les remises en question. J'ai 57 ans et régulièrement j'ai envie de tout bouleverser dans ma vie, de tout vendre et de partir à l'aventure. J'ai la chance d'avoir une femme formidable qui sait m'écouter et qui sait que je suis prêt à tout, à partir du moment où l'on est ensemble et c'est ça le plus important.

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    1. je pense avoir la chance d'avoir un homme autant à mon écoute mais la responsabilité d'enfants en bas âge ne permet pas de tout bousculer mais cette remise en question avant 30 ans est quand même intéressante au final

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  3. ben je crois que je suis un homme ;-) !!!! j'ai pas fait de crise de la trentaine... à 39 ans ( donc crise de la quarantaine ?) je m'y retrouve beaucoup dans ton texte
    à demain gniiiiiiiiiii

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    1. trop contente de t'avoir vu :)
      merci pour ce message <3

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  4. Je viens de souffler il y a 2h mes 40 bougies et je repensais à mes 30 ans qui ne furent que tristesse. Quelques jours avant je venais de perdre le bébé que je portais, 3 mois auparavant j'avais dit adieu à ma grand-mère adorée, perdu mon boulot, tout partait en sucette j'étais au fond du trou.
    10 ans plus tard cette grande crise est derrière moi. La trentaine est un tournant difficile.

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    1. il y a des années que l'on préfère oublier, j'ai aussi eu beaucoup de déboire, je crois que sortie de l'adolescence on ne s'attend pas non plus à vivre tout ça et la perte d'un bébé est une étape qui marque à vie, une vraie souffrance bien souvent incomprise. Mais que de positif si à 40 ans on se sent mieux ^^ merci en tout cas pour cet avis :)

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